EULER

Prénom(s)

Jacques
Abraham

Comptable. Militant saint-simonien en Alsace.

Né à Nuremberg (Bavière) le 27 juillet 1786.

 

Euler se disait le fils d’un « industriel » qui serait devenu « prolétaire » pour avoir été exploité par la « classe oisive ». Lui-même, pour soulager sa famille, aurait, à l’âge de 22 ans, travaillé comme comptable (« teneur de livres ») à Vienne, en Autriche. C’est dans ce pays qu’il aurait effectué son service militaire.

Installé à Strasbourg, toujours comme comptable, dans une maison de commerce, il se sentait vocation à être « le prêtre des prolétaires » et faisait circuler de petites brochures de propagande qu’il avait rédigées en allemand à l’intention des ouvriers non francophones de la ville.

Souscripteur à l’emprunt du crédit saint-simonien, il monta à Paris en mai 1832.

Devant les poursuites alors exercées par le gouvernement à l’encontre des saint-simoniens, il revint à Strasbourg et y ouvrit souscription en leur faveur.

Assez dévoué pour qu'Enfantin lui destine l’un des colliers qu’il fit distribuer à ses fidèles en 1833, il quitta son emploi pour servir d’interprète à Rousseau et à Massol lorsque ceux-ci, la même année, tentèrent une mission dans le Sud de l’Allemagne.

Philippe Régnier

 

 SOURCES

La présente notice reprend à très peu près la notice du Maitron signée du même nom qui a été mise en ligne le 20 février 2009 et qu'on peut consulter au lien suivant: https://maitron.fr/spip.php?article30702.

Bibliothèque Nationale de France, Mss., fonds Alfred Péreire, NAf 24 611. — Bibliothèque de l’Arsenal, fonds Enfantin, ms. 7603, p. 27, et 7 769/53. — Le Globe, 7 janvier 1832. — Marcel Émerit, « Les saint-simoniens à Strasbourg (1830-1836) », Annales de l’Est, 1976-1, Berger-Levrault, Nancy, p. 65-78.