EYMARD

Prénom(s)

Paul

Fabricant et négociant en soieries, puis agent d'assurance à la compagnie La France. Libéral conservateur et philanthrope. Polygraphe, grand voyageur, amateur passionné et réputé de géologie et de botanique.

Né le 10 août 1802 à Lyon (Rhône), mort le 26 mai 1878 à Lyon.

 

La réputation de saint-simonisme attachée à Paul Eymard a besoin d'être vérifiée.

Son ami et premier biographe, Aimé Vingtrinier, fait état sans les dater ni en préciser le contenu d'échanges intellectuels et de liens d'amitié avec Michel Chevalier, Arlès-Dufour, Holstein, Warnier et Guéroult.

Issu d'une famille de négociants en soieries, Paul Eymard a reçu les enseignements d'une des meilleures écoles catholiques de Lyon avant d'apprendre plusieurs métiers manuels, la menuiserie pour suivre les recommandations de Rousseau dans l'Émile. Mêlé au mouvement libéral des années 1820-1830, Eymard est l'un des fondateurs, en 1832, du journal Le Courrier de Lyon, qui prend la suite du Précurseur et dans lequel il écrit.

À l'occasion d'un voyage en Algérie, Eymard se laisse persuader par son ami, le général Saint-Arnaud, d'acquérir le beau domaine agricole et sylvestre de Kandouri, une concession de mille hectares dans la plaine de la Mitidja et à proximité de Koléah. Rentré en France, il en confie l'administration au docteur Warnier, qui l'assure pendant une quinzaine d'années.

En 1862, suite à la crise des soieries survenue en 1859, qui le contraint à liquider sa fortune et à changer d'activité principale, Eymard vend ses terres algériennes à Armand Arlès-Dufour, le fils de François Arlès-Dufour.

Il a utilisé le pseudonyme d' « Isabine de Myra », identité féminine composée à partir du prénom de son épouse, née Germain, et de l'anagramme de son patronyme, pour signer en 1863 une brochure intitulée Voilà l'homme, ses qualités et ses défauts, ses vertus et ses vices appréciés et jugés par une femme.

Aimé Vingtrinier indique que, « libéral à l'extrême » dans sa jeunesse, et resté partisan du suffrage universel, il était sur le tard revenu au catholicisme.

 

 

SOURCES

Notice par Martine François et  Raymond Ramousse, Annuaire prosopographique du CTHS, fiche créée le 06/10/2009, mise à jour le 23/04/2018, consultée le 22 octobre 2020 au lien suivant: https://cths.fr/an/savant.php?id=101757. – Aymé Vingtrinier, Notice sur Paul Eymard, Lyon, Glayron-Mondet, 1879, 24 p.