BIARD

Prénom(s)

Gustave
Eugène
Claude

Ouvrier saint-simonien parisien. Directeur de la propagande ouvrière.

Né le 29 juin 1807 à Paris, mort le 15 décembre 1852 à Paris.

 

Gustave Biard est ouvrier typographe, rapidement converti au saint-simonisme. En 1831, il devient directeur de la propagande ouvrière saint-simonienne dans le IIIarrondissement de Paris. Il publie en 1832 à Blois une brochure saint-simonienne intitulée Religion saint-simonienne. Aperçu des vues morales et industrielles des Saint-Simoniens[1], ainsi qu’un ouvrage de vulgarisation, L’Ami du prolétaire[2]. Il part en mission vers l’Ouest. Après avoir été expulsés de La Rochelle, Biard et Lamaillauderie arrivent à Nantes vers la fin du mois de mars 1833, revêtus du costume saint-simonien. Cette seconde mission à venir à Nantes est chaleureusement accueillie par Guépin. Biard ne reste néanmoins pas longtemps à Nantes et se dirige vers Angers, où il est accueilli par Hawke. Il trouve du travail chez Lesourd, un imprimeur sympathisant de la cause saint-simonienne. La population est très rapidement hostile au missionnaire : la foule tente d’envahir la maison de Hawke, Biard est légèrement blessé. Considéré comme fauteur de troubles, il est emprisonné puis expulsé de la ville à la demande du maire.

À cette occasion, il publie le 20 avril 1833 un appel de deux pages : Angevins ! (s.l.n.d.) et une brochure de huit pages : À mes sœurs et frères de Paris, de Lyon, de Grenoble, etc., suivi de Invocation du peuple de Dieu (prison d’Angers, Paris, impr. d’Auguste Auffray). Cécile Fournel rend hommage au courage de Biard dans Foi nouvelle, Livre des Actes publiés par les femmes, Paris, 1833[3].

Déçu par l’accueil reçu dans l’Ouest, Biard part vers la Belgique. Il entre au comité de rédaction du journal de Jules Vinçard, La Ruche populaire, et deviendra un quarante-huitard très actif.

Michel AUSSEL

 

SOURCES

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article26534, notice BIARD Gustave (orthographié aussi BIRARD ou BRIARD Gustave) par Michel Cordillot, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Michel Aussel, Nantes sous la Monarchie de Juillet, Ouest Éditions, Nantes 2002, p. 109-110 ; et, du même, Le docteur Ange Guépin. Nantes, du Saint-Simonisme à la République, Rennes, PUR, 2016, p. 86 et 111.

 

[1] Religion saint-simonienne. Aperçu des vues morales et industrielles des Saint-Simoniens, in 8° de 18 p., Blois, impr. E. Dezairs, 1832.

[2] L’Ami du prolétaire, entretiens familiers sur différents sujets de morale, de politique, d’économie, d’industrie, de beaux-arts et particulièrement d’histoire générale. Ouvrage destiné à vulgariser les principes généraux du saint-simonisme, Paris chez G. Biard - Bruxelles, chez Hoart éditeur, 1832.

[3] Bibliothèque de l'Arsenal, fonds Enfantin, ms 7861, fo 272.